Mon bain- Mi baño

« El motivo de la bañista es recurrente en la historia del Arte, en este corpus de pinturas del siglo XIX: La petite Baigneuse- Ingres 1828, Le bain La femme au bain ou La baignoire – Stevens Alfred 1867, Femme dans son bain s’épongeant la jambe -Edgar Degas 1883, Rousse la Toilette -Toulouse Lautrec 1889, el espectador penetra en la intimidad del bañista, en la imagen de belleza que mantiene el baño, se invita a sí mismo al ritual como un « voyeur » a través del ojo de la cerradura. En Mon bain – Mi baño me grabo en mi tina de basura, el equivalente a un mes de envases y residuos de papel llamados « reciclables »: cartones de comida, botellas, latas, botes, bandejas de aluminio y acero, aerosoles, folletos, plástico, más plástico, y siempre plástico. Si toda la humanidad viviera como los franceses, habría consumido en 95 días todos los recursos que el planeta puede renovar en un año. Esta fecha simbólica se calcula teniendo en cuenta la huella ecológica de las actividades humanas y cruzándola después con la « biocapacidad » de la Tierra, es decir, la capacidad de los ecosistemas para regenerarse y absorber los residuos producidos por el ser humano. (fuente: ONG estadounidense Global Footprint Network). El cuadro de John Everett Millais representa la muerte de Ofelia (1851-1852) en un entorno bucólico: acunada por el agua del río, rodeada de flores, con sus cabellos como sudario. Aquí, en Mon bain – Mi baño, se trata de una Ofelia pútrida y extractivista, ¿cuántas personas no tienen acceso al agua? Su cuerpo está bañado en un jugo tóxico, irresponsable en su suicidio y responsable de catástrofes presentes y futuras. Ataviada con un vestido de lentejuelas, como tantos microplásticos, la Sirena del Antropoceno, preocupada, escucha el derrumbe de los Icebergs, el deshielo de los glaciares. Ondine vive las últimas horas de la Tierra en un baño de vanidad.  » Julie Pichavant

« Le motif de la baigneuse est récurrent dans l’histoire de l’Art, dans ce corpus de peintures du XIX siècle : La petite Baigneuse- Ingres 1828, Le bain La femme au bain ou La baignoire – Stevens Alfred 1867, Femme dans son bain s’épongeant la jambe -Edgar Degas 1883, Rousse la Toilette -Toulouse Lautrec 1889, le spectateur pénètre l’intimité de la baigneuse, l’image de la beauté entretenu par le bain, on s’invite au rituel comme un voyeur par le trou de la serrure. Dans Mon bain- Mi baño je me filme dans mon bain d’ordures, l’équivalent de un mois de déchets d’emballages et papiers dits  « recyclables » : des briques alimentaires, des flaconnages, des bouteilles, des boîtes de conserve, des canettes, des barquettes aluminum et acier, des aérosols, des prospectus, du plastique, encore du plastique, toujours du plastique. Si toute l’humanité vivait comme les Français, elle aurait consommé en 95 jours toutes les ressources que la planète peut renouveler en un an. Cette date symbolique est calculée en prenant en compte l’empreinte écologique des activités humaine, elle est ensuite croisée avec la « biocapacité » de la Terre, à savoir la capacité des écosystèmes à se régénérer et à absorber les déchets produits par l’Homme. (source ONG américaine Global Footprint Network). Le tableau de John Everett Millais dépeint la mort d’Ophélie (1851-1852) dans une nature bucolique : bercée par l’eau de la rivière, entourée de fleurs, sa chevelure pour linceul. Ici dans Mon bain- Mi baño, il s’agit d’une Ophélie putride, extractiviste, combien de personnes n’ont pas accès à l’eau? Son corps baigne dans un jus toxique, irresponsable dans son suicide et responsable des catastrophes présentes et à venir. Vêtue d’une robe à paillette, comme autant de micro-plastiques, la Sirène de l’Anthropocène, inquiète, écoute au loin le fracas des Icebergs, la fonte des glaciers. Ondine vit les dernières heures de la Terre dans un bain de vanité. »  Julie Pichavant

 

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