Resurgée – Film inspiré de l’oeuvre « Ofelias Machete », écriture Julie Pichavant et Alejandra Sáez / Obra fílmica performativa inspirada en la obra « Ofelias Machete », escrita por Julie Pichavant y Alejandra Sáez.

En partenariat avec CAUVALDOR. Diffusion dans le cadre de l’exposition collective, PROFONDE INTUITION (Résurgence VI), Commissariat : Valentine Boé. Exposition du jeudi 29 Sepembre au dimanche 27 novembre Salle Saint-Martin, Souillac (46).         DRAC Occitanie-Institut Français- Région Occitanie

Réalisation Thomas Pelissier – PSR Productions.              Musique: Daniel Aspillaga

« Une multiplicité de voix racontent la mort d’Ophélie. Personnage inventé par Shakespeare dans sa pièce The Tragedy of Hamlet, Prince of Denmark – La Tragique Histoire d’Hamlet, prince de Danemark plus souvent appelée Hamlet, dont la première représentation se situe aux alentours de 1598. Ophélie est la fille du noble Polonius, sœur de Laërte, elle est éprise du prince Hamlet. Elle incarne une figure tragique : celle qui préfère la noyade au manque d’amour. Berlioz a composé la première version de « La mort d’Ophélie » pour voix et piano en 1842 puis il a révisé l’œuvre pour chœur (sopranos et altos) et orchestre ou piano et l’a incluse dans son recueil Op. 18 Tristia (Choses tristes), qui a été publié en 1848. Dans le tableau de John Everett Millais, réalisé en 1851-1852, la scène dépeinte est celle de sa mort, tombée dans les courants de la rivière, elle brille de façon spectrale, entourée des fleurs qu’elle a cueillies quelques instants seulement avant de s’effondrer dans les eaux, sa chevelure détachée flottant comme un linceul. Ces multiples représentations construisent une iconographie bucolique, centrée sur sa souffrance comme fruit de la folie à laquelle le manque d’amour d’Hamlet la pousse. Ainsi, le corps d’Ophélie se constitue à travers les récits des autres, des voix qui l’incitent à la folie ; et sa mort devient une énigme qui nous interroge : si Ophélie devait refaire surface, quelle serait sa propre version ? Le regard que nous souhaitons révéler est un regard non-anthropocentrique, par lequel nous comprenons la rencontre du corps d’Ofelia avec le fleuve comme un acte de rébellion totale. Non seulement parce que c’est la seule action possible pour estomper les limites de ce qui est humain avec la nature, mais aussi parce qu’en termes symboliques, elle renverse la vision anthropocentrique des rôles et des liens que les femmes devraient avoir avec leur environnement. Sa mort dans la rivière est une fusion avec elle, donc c’est aussi une manière de penser un monde sans limites, comme le propose Claire Colebrook : « Au lieu de penser de manière apocalyptique en termes de notre propre finitude (ou de notre « au-delà » ou de notre posthumanité), nous pourrions – enfin – avoir la possibilité de penser un monde sans finalités. », ainsi la mort d’Ophélie est une métaphore du décentrement de l’humanité de son axe. Elle permet de brouiller les limites entre l’humain et l’autre en termes symboliques, mais aussi en termes concrets, car la proposition créative autour de la figure d’ofelia qui est présentée brouille les formes classiques de représentation, convoquant les voix de la nature, les voix réduites au silence par ceux qui ont voulu raconter le corps d’Ofelia. Ofelias Machete invoque une forme de clairvoyance qui convoque la relation de l’humain à l’autre, qui est la nature, une forme qui ne repose pas sur la délimitation de la première par rapport à la seconde. Considérant la folie comme une écoute sublime, lucide et sensible. C’est pour cela qu’ Ophélie entend toutes les voix, celles de la nature, celles des défenseurs du territoire, celles de l’exploitation humaine ; c’est aussi pour cela qu’elle décide de se fondre dans le fleuve, retournant à une origine qui n’existe plus, mais à laquelle elle appartient, à laquelle nous appartenons tous ».                                                                                                        Julie Pichavant – Alejandra Sáez

« Una multiplicidad de voces cuentan la historia de la muerte de Ofelia. Estas múltiples representaciones construyen una iconografía bucólica, centrada en su sufrimiento como fruto de la locura a la que la conduce el desamor de Hamlet. Así, el cuerpo de Ofelia se constituye a través de las narraciones de otros, voces que la incitan a la locura; y su muerte se convierte en un enigma que nos interroga: si Ofelia resurgiera, ¿cuál sería su propia versión? Ofelias Machete se convertirá en una forma de clarividencia que convoca la relación de lo humano con lo otro, que es la naturaleza, una forma que no esté basada en la delimitación del primero respecto del segundo. Considera la locura como una escucha sublime, lúcida y sensible. Por eso oye todas las voces, la de la naturaleza, la de los defensores del territorio, la de la explotación humana; por eso también, decide fundirse con el río, retornando a un origen que ya no existe, pero al que pertenece, al que todos pertenecemos ».                              Julie Pichavant – Alejandra Sáez

Remerciements :                                                                              Alfred-Matthieu TERLIZZI, Vice-président Culture délégué à la Culture, CAUVALDOR                                                                  Valentine BOE, Directrice des Affaires Culturelles, CAUVALDOR Angeline MARCET, chargée des publics, référente du projet, CAUVALDOR                                                                                            Et toutes les personnes qui se sont impliquées sur le projet :Vincent Vialle-Teyssieu,Virginie Destrel, La Forge -Souillac, Thierry Contenssou-Grottes de Lacave, Lacave Maurice et Valérie Lamouroux-Grottes de Presque, Saint Médard de Presque, Jean Louis Thocaven-Spéléoclub-Souillac,Pierre et Georgette Mounal, Claudine Four -Teyssieu, Eric Gauthier,Valery Jamin-Hameau de Barrière, Miers

Production : Communauté de Communes CAUVALDOR (Causses et Vallée de la Dordogne)

Partenaires: Direction régionale des affaires culturelles Occitanie, Institut Français, Région Occitanie, Festival Encuentro Escenas en Contextos (Chili), Parque Cultural Valparaiso, Galpon Container, EspacioOculto – Laguna Verde, Corporacion Ciem Aconcagua, Sala El Descuadre – Olmué, La Fabrick Millau, Auriga Teatro -Italie, Le Ring Scène Périphérique, Les Bazis Arts Vivants en Couserans

« Resurgée »oeuvre filmique performative inspirée de « Ofelias Machete » réalisée dans le cadre du Festival d’Art contemporain Résurgence VI, Profonde Intuition a été projeté en janvier 2023 dans le cadre du 5to FESTIVAL INTERNACIONAL DE PERFORMANCE RED EXISTIR -CUERPO, MEMORIA Y POLÍTICA-  Casa Teatro Antonio Camacho- Centro Cultural Ibagué – Colombie.